Portail d’accès unifié aux ressources numérisées en histoire du droit et de la justice

31 janvier 2010

Le Centre d’Histoire Judiciaire (UMR 8025, CNRS-Université Lille 2) a le plaisir de vous annoncer le lancement du portail Fontes Historiae Iuris, qui offre un accès unifié aux ressources numérisées en histoire du droit et de la justice.

Initié dans le cadre d’un projet pilote TGE-ADONIS, ce portail a été conçu par Renaud Limelette (IE Lille 2) et Isabelle Thiébau (AI CNRS). Sa réalisation technique a été possible grâce au soutien du CNRS, de l’Université Lille 2 (CRI) et du PRES Lille – Nord de France ».

Le portail permet l’accès à deux corpus documentaires. - Le premier donne un accès unifié aux ouvrages numérisés en histoire du droit et de la justice. Les ouvrages sont classés selon la typologie des sources du droit (Législation, Doctrine, Coutumiers, Recueils d’arrêts, Dictionnaires, Encyclopédies et Lexicographies). Une fois l’ouvrage repéré, un simple clic sur le lien hypertexte permet de consulter, et parfois de télécharger, l’ouvrage à partir d’une bibliothèque numérique extérieure au portail. - Le second propose des inventaires et analyses d’archives des cours de justice françaises et européennes d’Ancien Régime.


Colloque international organisé à l’occasion du bicentenaire du code pénal (1810-2010)

23 novembre 2009

Que reste t-il du Code pénal de 1810 ?

Le code pénal de 1810 est un monument de l’œuvre codificatrice napoléonienne. En matière de célébrité, il vient au second rang, juste après le Code civil. Il fut aussi un phare de la culture juridique européenne. Signe de sa vigueur, il n’a été remplacé qu’en 1994 par un nouveau Code pénal, lequel, dès sa parution, n’a cessé de subir des réformes. D’ailleurs, il devrait être l’objet, prochainement encore, d’un nouveau toilettage.

Le Centre d’histoire judiciaire de l’Université Lille 2 et l’Institut pour l’histoire du droit de l’Université de Gand ont décidé d’unir leurs efforts pour commémorer ce bicentenaire, en organisant un colloque international qui se tiendra à Gand et à Lille en Décembre 2010, et qui réunira universitaires, chercheurs et praticiens. L’histoire et le droit seront associés dans la perspective de jeter un pont entre le passé et le présent. Plusieurs thèmes seront abordés : les origines du Code pénal, son influence internationale, son évolution, son adaptation aux changements d’époque et ses difficultés actuelles.

Dates et lieux du colloque international

Lille – Gand, 16-17-18 décembre 2010

1. Les origines du Code pénal de 1810, son adaptation en France et dans l’empire colonial, ses destinées actuelles.

Il n’est pas inutile de revenir aujourd’hui sur les atouts réunis pour réaliser le code de 1810. Le talent des rédacteurs, la méthode et la forme utilisées ont largement contribué à sa réussite. La nouveauté du fond, la nécessité et la légitimité de l’œuvre, son caractère transactionnel en ont assuré la pérennité. Deux facteurs se sont révélés particulièrement propices à son succès.

D’une part, l’élaboration du code accompagnait l’installation d’un nouveau régime politique, d’autre part, il s’insérait dans un ensemble juridique entièrement rénové. Pour autant, correspondait-il entièrement aux mentalités de son temps ? N’était-il pas déjà trop rigoureux pour son époque ?

En France, la doctrine, depuis la chute de Napoléon, commence à critiquer l’utilitarisme et le strict libéralisme du code. L’école classique, puis le mouvement éclectique, plus tard le positivisme, ensuite l’école pénitentiaire, puis l’école de la défense sociale, etc. … réévaluent la conception du crime, du criminel et de la peine. Des réformes accompagnent ce changement des mentalités. En même temps, se crée une adaptation coloniale du code pénal, extrêmement diverse selon les contrées auxquelles elle s’applique, et toujours réformée en fonction de l’évolution de la domination coloniale.

Désormais, à la suite de la correctionnalisation, de la dépénalisation, de la création de nouvelles infractions, la notion et le contenu du crime et du délit ont beaucoup évolué depuis 1810. Quelles sont les valeurs protégées aujourd’hui ? Quelles sont celles qui ne le sont plus ? L’arsenal des peines a été beaucoup modifié, il est moins varié. Pour autant, l’histoire de la peine depuis 1810 est-elle celle d’un constant déclin ? S’achemine-t-on vers la société sans peine ?

Si la structure du Code résiste, sans modification, jusqu’en 1994, la raison ne se trouve-t-elle pas en partie dans la naissance d’un droit pénal « administratif » hors code, lequel n’a cessé de progresser dans tous les domaines, et est sans doute le plus utilisé ? Le résultat de ces diverses transformations, ajoutées aux incessantes réformes liées à l’actualité politique du moment, engendre la complexité croissante des textes. Le Code pénal de 1810 avait été rédigé pour être compris de tous. D’ailleurs l’était-il ? Cette préoccupation a cessé en tout cas d’inspirer le législateur. Le langage des textes actuels ne peut être compris que par les professionnels. Le phénomène est-il inévitable ?

2. Le Code pénal de 1810 et son influence à l’étranger.

L’influence du Code pénal français en Europe est particulièrement sensible au XIXe siècle. Certains pays européens appliquèrent le code français parce qu’ils se trouvèrent sous domination française, notamment durant le premier Empire. Cette application suscite parfois l’adhésion, ou au contraire des réactions de rejet.

Après la chute de l’Empire, certains pays libérés s’attachèrent à produire leur propre codification, parfois éloignée des principes du code français, et souvent novatrice. D’autre part, dès le milieu du XIXe siècle, à l’époque du « printemps des peuples » la création de nombreux Etats entraîne avec elle l’élaboration d’une codification pénale spécifique. L’influence du code français est alors plus diffuse et parfois concurrencée par d’autres modèles. Mais elle survit, notamment au-delà de l’Europe.


De l’e-World au posthumanisme : hommes, machines, réseaux

13 octobre 2009

 

Café des sciences mardi 20 octobre 2009 à 19h

 

Cafétéria, Fondation MSH, 54 bd Raspail Paris 6e

 

 

Avec

Jean-Michel Besnier (philosophe, Université Paris 4)

Ayse Ceyhan (FMSh & Sciences Po.)

Jean-Gabriel Ganascia (roboticien, UPMC)

David Pointcheval (ENS & CNRS)

Animé par Marie-Odile Monchicourt (France Info)

Improvisations musicales de Xavier Ferran

 

Comme toutes les technologies, les technologies de l’information et de la communication (TIC) sont ambivalentes : elles offrent des possibilités inouïes en terme d’échange d’informations, de savoirs, de développement économique et culturel, mais elles posent aussi un grand nombre de problèmes politiques, juridiques, éthiques, voire socio-psychologiques. Très vite ont été soulevées des questions relatives à la sécurité des Etats et des personnes, et aux libertés. Les technologies de l’e-World d’aujourd’hui offrent d’une part de nouveaux champs d’action à la criminalité à travers des identités numériques utilisant l’anonymat et les pseudonymes, tandis que se multiplient les techniques (radio-identification, géolocalisation, biométrie, etc.) et des usages (blogs, chats, réseaux sociaux) susceptibles de remettre en cause les libertés et le droit à une vie privée car ils permettent le contrôle et la traçabilité des personnes. En particulier, elles autorisent la cybersurveillance au travail, et, à travers les réseaux sociaux et les blogs, le profilage des personnes, dans des buts éventuellement commerciaux.

La prochaine révolution de l’Internet, l’Internet Ubiquiste (U-World), ou Internet des objets (puces RF contenant des données embarquées, informées et recueillant de l’information), rendra le réseau à la fois invisible et omniprésent. On y voit immédiatement les utilisations dans le domaine de la gestion des transports, des stocks, de la publicité ciblée, de la sécurité, des applications médicales, de la surveillance des personnes dépendantes. Le U-World posera, de façon encore plus accentuée, le problème du statut des traces identifiées et des garanties du respect de la vie privée, mais surtout il nous interroge sur les rapports entre l’homme et les réseaux de machines, qu’il faudra traiter par des approches cognitives et socio-anthropologiques. Enfin, dans la « dernière étape » qui verra l’hybridation des TIC avec les nanosciences et les neurosciences, se profile un futur rempli de cyborgs et de neuromachines, qui aidera certainement à lutter contre les handicaps, mais pourrait aussi ouvrir la porte à l’homme augmenté du « rêve » post(trans)humanisme.

 

Dans une ambiance conviviale à l’heure de l’apéritif, le public est invité à interroger deux à trois chercheurs pour des discussions ouvertes, animées par Marie-Odile Monchicourt, journaliste à France Info.

                                     

Prochains cafés des sciences de la FMSH

> le 17 novembre, Le darwinisme au XXIe siècle (fête de la science)

> le 15 décembre, L’énergie au XXIe siècle : un défi majeur du développement durable

 

Cellule communication – communication@msh-paris.fr – t. +33 1 49 54 26 39
Fondation Maison des sciences de l’homme FMSH – http://www.msh-paris.fr
54 bd Raspail – 75270 Paris cedex 06

Prochain café des sciences le 20 octobre : De l’e-World au posthumanisme. Hommes, machines et réseaux – http://www.msh-paris.fr/diffusion/communication/cafe-des-sciences/

Abonnez-vous à l’agenda mensuel de la FMSH et à sa lettre d’information http://www.msh-paris.fr/pages-speciales/newsletters


Art et religion au Bhoutan : nouvelles perspectives de recherche

1 octobre 2009

Informations générales

Nature de la manifestation : Art et religion au Bhoutan : nouvelles perspectives de recherche

Date de la manifestation : 7 et 8 octobre 2009

Lieu de la manifestation : Antoine Gournay (antoine.gournay@paris-sorbonne.fr

Mercredi 7 octobre : auditorium de l’Institut National d’Histoire de l’Art (voir le programme)

Jeudi 8 octobre : auditorium du Musée Guimet (voir le programme)

 

Structure(s) organisatrice(s) : Centre de recherche sur l’Extrême-Orient de Paris-Sorbonne (CREOPS) avec le concours de l’Ecole doctorale et du Musée Guimet

Nom du ou des coordinateurs scientifiques :

Site(s) Internet de référence : www.creops.paris4sorbonne.fr/accueil

Informations scientifiques

Synopsis de la manifestation : colloque qui se tiendra à l’occasion de l’ouverture de l’exposition « Au pays du dragon : arts sacrés du Bhoutan » organisée au musée guimet du 7 octobre 2009 au 25 janvier 2010.

Programme de la manifestation : principaux thèmes abordés :

 « Société, religion et patrimoine artistique au Bhoutan »

«  Visions du monde et techniques de représentation »

« Patrimoine artistique et traditions religieuses »

« Conservation, restauration, transmission du patrimoine »

Mots clefs :

Personne(s) à contacter : Antoine Gournay (antoine.gournay@paris-sorbonne.fr)


Des savoirs coloniaux aux sciences postcoloniales: une décolonisations invisible?

25 septembre 2009

 

Les recherches sur les savoirs et sur les pratiques scientifiques en situation coloniale se sont multipliées dans les vingt dernières années. Les importantes perspectives critiques ouvertes par le questionnement postcolonial ont mis en évidence les continuités et les effets d’échos qui les relient aux savoirs et aux pratiques contemporains. Comment aborder l’autre aspect de la question : les modalités et les enjeux de la décolonisation scientifique recherchée par tous les acteurs depuis les années 1950 ? Cette journée propose de partir du contexte intellectuel des indépendances pour comprendre certaines des évolutions, autour de notions, de disciplines et d’objets, qui ont préparé et accompagné ce processus complexe.

Programme

10 h 00 – 12 h 30

Discussion : CLAUDE BLANCKAERT (CNRS)

FREDERICK COOPER (New York University)

Le post-colonial, le néo-colonial et le colonial :Réflexions conceptuelles sur le changement politique et social pendant la période de la décolonisation!

FLORENCE RENUCCI (CNRS)

La doctrine et la naissance du droit d’outre-mer (1945 – années 70)

ALICE CONKLIN (Ohio State University)

From Race to Culture ? The 1950 UNESCO Race Statement and its Post-colonial Legacies

14 h 00 – 18 h 00

Discussion: IBRAHIMA THIOUB (Université Cheikh Anta Diop)

KMAR BENDANA (Université de la Manouba)

Engagement nationaliste et constitution d’un corpus d’histoire tunisienne entre 1930 et 1960!

SOPHIE DULUCQ (Toulouse II)

Décoloniser l’histoire à la charnière! des indépendances ? Quelques exemples ouest-africains

PASCAL BOURDAUX (EPHE)

Des religions indochinoises à la recherche vietnamienne sur les religions. Une perspective dialogique de l’étude du fait religieux au XXème siècle

CAMILLE LEFEBVRE (Paris I)

La décolonisation d’un lieu commun : l’artificialité des frontières africaines. Ou comment les sciences ont balkanisé l’Afrique

Informations pratiques:

Lieu: Université Paris 8, Département Histoire, Bâtiment D – Salle D.143

Date: Mercredi 21 octobre 2009